Peu de Français connaissent l’existence des assurances dépendance. Pourtant, la perte d’autonomie peut concerner tout le monde, au-delà des personnes âgées : accident, maladie, en sont souvent synonymes.
Le nombre de personnes dépendantes en croissance d’année en année
Grâce notamment aux progrès de la médecine, on vit chaque année plus longtemps et en meilleure santé. En France, l’espérance de vie est actuellement de 78,4 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes. Les projections de l’INSEE indiquent un allongement continu de l’espérance de vie d’ici à 2060. Elle devrait alors atteindre 86 ans pour les hommes et 91,1 ans pour les femmes. Un Français sur trois aura plus de 60 ans.
Ces chiffres soulèvent de nombreux enjeux, notamment celui du nombre logiquement croissant de personnes dépendantes. L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), c’est-à-dire l’aide attribuée aux personnes dépendantes de plus de 60 ans, concerne de plus en plus de Français. Plus d’1,1 million de personnes en bénéficient actuellement et leur nombre pourrait croître de 1% par an en moyenne dans les 20 prochaines années. Parmi elles, environ un tiers vit dans un établissement spécialisé. Ce qui signifie que 2 personnes dépendantes sur 3 vivent toujours à leur domicile.
Les causes les plus courantes de la perte d’autonomie
Plusieurs facteurs sont souvent en cause dans la perte d’autonomie d’une personne, qu’elle soit âgée ou non. Plus ils sont nombreux, plus ils s’additionnent, et plus la dépendance s’accentue. Avec l’âge, il est normal de voir ses facultés physiques diminuer, mais le risque de chutes se renforce, accentuant d’autant la probabilité de dépendance. De plus, une hospitalisation est bien souvent synonyme d’aggravation de la dépendance.
Certaines maladies viennent malheureusement l’augmenter aussi, de même que la plupart des accidents graves :
- Les maladies dites « dégénératives » : maladies d’Alzheimer, de Parkinson…
- Les maladies à évolution lente qui affectent la motricité des malades, comme la sclérose en plaques.
- Celles qui touchent les articulations, comme l’arthrose de la hanche, du genou, etc.
- Les accidents vasculaires cérébraux (AVC), dont les séquelles impliquent parfois la perte de certaines fonctions : langage, vision, mobilité…
- Les fractures, en particulier celle du col du fémur.
Tant que l’on n’y est pas confronté, on n’a que peu conscience du fait que tous les âges de la vie sont concernés par le handicap. Or celui-ci est évidemment une source importante de perte d’autonomie, au moins dans les mois qui suivent l’accident grave.
Aidant d’une personne dépendante : un rôle difficile à porter
Près de 4 millions de Français sont des aidants au quotidien pour un proche, dépendant en raison de son âge ou d’un problème de santé. Parmi eux, 40% sont encore actifs : logique, quand on sait qu’un aidant sur deux est un enfant de la personne dépendante. Devenir un aidant, c’est d’abord consacrer une grande partie de son temps disponible à accomplir des tâches que la personne en perte d’autonomie ne peut plus assumer. Parfois, un aidant est même contraint de mettre entre parenthèses sa vie professionnelle, tellement la charge de travail que représente ce rôle, est lourde. Si bien que près d’un aidant sur deux déplore au moins une conséquence négative sur sa santé directement liée à son rôle.
Toilette, habillage, déplacements, ménage, repas : autant de gestes du quotidien pour lesquels les personnes dépendantes ont besoin de l’aide d’un proche ou d’un professionnel, une à plusieurs fois par semaine, voire par jour. La moitié des Français se déclare plutôt angoissés par la perte d’autonomie d’un proche. Ils ont peur de ne pas savoir gérer la situation, ou de devoir accueillir chez eux la personne, avec à la clé de nombreux sacrifices, en particulier sur le temps libre et la vie de famille telle qu’elle était calibrée jusque-là.
Afin de pallier ces difficultés, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs dispositifs : l’APA, la possibilité de rémunérer un aidant familial autre que le conjoint, le développement de solutions de répit par le biais d’hébergements temporaires de la personne dépendante…
Toutefois, s’assurer contre la perte d’autonomie s’avère une solution sécurisante, pour soi comme pour son entourage. Si cette solution reste méconnue, il est intéressant de l’envisager (voir aussi l’article : « Dépendance : s’assurer, un bon moyen d’anticiper la perte d’autonomie« ).
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