Souscrire une assurance obsèques, c’est constituer, en vue de sa disparition, un capital dédié au paiement des prestations d’une entreprise de pompes funèbres. C’est ainsi libérer son entourage d’une charge financière lourde, dans un moment déjà difficile. Certains repoussent longtemps le moment de s’en occuper… Alors à quel âge vaut-il mieux signer un tel contrat ?
Bien distinguer les différents types de contrats
D’abord, il s’agit de ne pas confondre assurance obsèques et assurance décès : l’assurance décès permet le versement d’un capital à l’entourage du défunt, tandis que l’assurance obsèques est utilisée pour le paiement des prestations funéraires du souscripteur du contrat.
Parmi les assurances obsèques, il y a celles qui « pré-payent » l’enterrement du souscripteur, et celles qui, en plus, en préparent l’organisation. Au moment de signer un tel contrat, on est alors amené à donner toutes les indications nécessaires sur les dispositions que l’on aimerait voir appliquer le moment venu : type de cérémonie, etc.
Voir aussi l’article « Quel type de contrat d’assurance obsèques choisir ? »
À chaque âge un mode de cotisation adapté
C’est le souscripteur qui détermine la somme qu’il souhaite atteindre pour constituer le paiement de ses futures funérailles. Ainsi, il doit faire réaliser des devis pour être certain que cette somme couvrira les besoins qu’il a énoncés, les prix pouvant varier du simple au triple selon les régions et les prestataires désignés, avec un prix moyen autour de 3.500 euros.
Plusieurs modalités de versement existent :
- Le versement unique : le capital défini est versé en une seule cotisation. C’est la solution la plus avantageuse pour peu que l’on détienne la somme disponible. En effet, le capital à verser est inférieur au capital souscrit : entre le versement et son utilisation, il aura généré des intérêts. En revanche, l’inflation est susceptible de faire perdre de la valeur à ce capital : les conditions de sa revalorisation varient selon les contrats et sont à étudier attentivement.
- Les versements temporaires : il s’agit de verser une somme tous les mois pendant une période définie. Pour obtenir un capital de 5.000 euros, comptez 10 ans à raison de mensualités d’environ 40 euros.
- Les versements viagers : le souscripteur doit verser des mensualités jusqu’à la date de son décès, avec le risque de payer davantage que le capital défini au départ. À l’inverse, si le décès intervient avant la constitution du capital, celui-ci est tout de même versé tel que prévu à la signature du contrat. Ce mode de financement s’adresse plutôt aux personnes âgées.
Finalement : il n’est jamais trop tôt ?
Ce qu’il faut retenir, c’est que plus un contrat d’assurance obsèques est souscrit tôt, plus faibles seront les cotisations. En souscrivant alors que l’on est toujours actif, cette charge est donc plus facile à répartir, et disparaît au bout de 10 à 15 ans, si bien que les versements sont déjà effectués au moment de la retraite. C’est pourquoi la plupart des gens concluent un tel contrat entre 50 et 60 ans.
De plus, des âges limites sont fixés selon les modes de souscription, généralement :
- Pour la prime unique : 70 ans
- Pour la prime temporaire : 70 ans
- Pour la prime viagère : 80 ans
Certaines compagnies d’assurance offrent des solutions après 80 ans, parfois jusqu’à 84 ans, mais il y a alors de nombreuses conditions à remplir, dont un questionnaire médical. De plus, les cotisations sont de fait plus élevées.
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