Avec l’âge, il n’est pas rare de voir s’accumuler les ordonnances et les boîtes de médicaments. Cette situation, appelée polymédication, touche de nombreuses personnes âgées et soulève des questions importantes sur la santé et la qualité de vie de nos aînés. Que vous soyez directement concerné ou que vous occupez d’un proche âgé, comprendre les enjeux de la polymédication est essentiel pour préserver la santé et le bien-être à long terme.
Qu’est-ce que la polymédication ?
Définition
La polymédication se définit comme la prise simultanée de plusieurs médicaments, généralement à partir de 5 médicaments différents par jour. Ce phénomène est particulièrement fréquent chez les personnes âgées, qui sont souvent confrontées à plusieurs problèmes de santé chroniques nécessitant des traitements variés.
Prévalence chez les personnes âgées
En 2019, Xavier Cnockaert, responsable du pôle gérontologie au centre hospitalier de Beauvais estimait que « Environ 40 % des personnes âgées de plus de 75 ans consomment dix médicaments ou plus par jour ». Ce chiffre a doublé en 20 ans, selon lui. Cette situation s’explique par l’accumulation de maladies chroniques au fil des années, chacune nécessitant son propre traitement.
Les risques associés à la polymédication
La prise de multiples médicaments n’est pas sans conséquence. Voici les principaux risques auxquels les seniors polymédiqués sont exposés :
Interactions médicamenteuses
Lorsque plusieurs médicaments sont pris simultanément, ils peuvent interagir entre eux. Ces interactions peuvent diminuer l’efficacité de certains traitements ou, au contraire, amplifier leurs effets, parfois de manière dangereuse.
Effets secondaires accumulés
Chaque médicament a ses propres effets secondaires. Avec la polymédication, ces effets, là aussi, s’additionnent ou s’amplifient mutuellement. Les seniors sont particulièrement vulnérables à ces effets en raison des changements physiologiques liés à l’âge, comme la diminution de la fonction rénale ou hépatique.
Risque de chutes et de fractures
Certains médicaments, notamment ceux agissant sur le système nerveux central (somnifères, anxiolytiques), sont susceptibles de provoquer des vertiges ou une somnolence. Chez les seniors, cela augmente considérablement le risque de chutes, pouvant entraîner des fractures aux conséquences parfois graves.
Troubles cognitifs et confusion
La prise de nombreux médicaments peut affecter les fonctions cognitives, en particulier chez les personnes âgées. Elle aggrave des troubles de la mémoire, de la concentration ou même des états confusionnels. Ces symptômes sont parfois confondus avec ceux de la démence, compliquant le diagnostic et la prise en charge.
La polymédication est-elle évitable ?
Face à ces risques, on peut se demander s’il est possible d’éviter la polymédication. La réponse n’est pas simple et dépend de chaque situation individuelle.
Le rôle du médecin traitant
Le médecin traitant joue un rôle central dans la gestion de la polymédication. Il a une vision globale de l’état de santé du patient pour coordonner les différents traitements prescrits par les spécialistes. Son rôle est d’évaluer régulièrement la nécessité de chaque médicament et d’ajuster les traitements en fonction de l’évolution de l’état de santé du patient.
L’importance du suivi régulier
Un suivi médical régulier est indispensable pour les seniors sous polymédication. Il autorise la réévaluation périodique de l’efficacité et de la pertinence de chaque traitement, l’identification d’éventuels effets secondaires ou interactions, et l’ajustement des dosages si nécessaire.
Comment réduire la polymédication ?
Bien que parfois inévitable, la polymédication peut souvent être réduite ou optimisée. Voici quelques approches possibles :
La révision régulière des ordonnances
Il est recommandé de faire régulièrement le point sur l’ensemble des médicaments pris, y compris ceux en vente libre et les compléments alimentaires. Cette révision facilite l’identification des doublons, des médicaments devenus inutiles ou ceux dont les risques dépassent les bénéfices.
La déprescription : quand et comment ?
La déprescription consiste à arrêter progressivement certains médicaments sous surveillance médicale. Cette approche est particulièrement pertinente pour les médicaments prescrits depuis longtemps et dont l’utilité n’est plus avérée. La déprescription doit toujours être encadrée par un professionnel de santé pour éviter tout effet de rebond ou syndrome de sevrage.
Les alternatives à la polymédication
Réduire le nombre de médicaments ne signifie pas renoncer à prendre soin de sa santé. Il existe de nombreuses alternatives non médicamenteuses qui peuvent compléter ou parfois remplacer certains traitements.
Les approches non médicamenteuses
Selon les pathologies, diverses approches peuvent être envisagées : physiothérapie pour les problèmes articulaires, psychothérapie pour la dépression ou l’anxiété, techniques de relaxation pour l’insomnie… Ces méthodes, bien que nécessitant souvent plus d’implication personnelle, présentent l’avantage d’être dénuées d’effets secondaires médicamenteux.
La prévention et les changements de mode de vie
Adopter un mode de vie sain peut contribuer à réduire le besoin de certains médicaments. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière adaptée à ses capacités, un bon sommeil et la gestion du stress sont autant de facteurs qui améliorent la santé globale et réduisent la dépendance aux médicaments.
Choisissez une bonne mutuelle santé pour vos soins alternatifs
Un contrat de mutuelle santé bien choisi joue un rôle déterminant dans la réduction de la polymédication. Certaines mutuelles proposent des remboursements pour des soins alternatifs qui participent souvent à la diminution du recours aux médicaments.
Par exemple :
- L’ostéopathie peut soulager certaines douleurs chroniques sans utiliser exclusivement aux antidouleurs.
- Les médecines douces comme l’acupuncture ou l’homéopathie offrent des approches complémentaires pour gérer divers troubles.
- Les cures thermales, quant à elles, agissent sur la santé globale et modèrent la nécessité de certains traitements.
En optant pour une mutuelle qui couvre ces soins alternatifs, les seniors peuvent explorer des options thérapeutiques variées, généralement moins invasives et avec moins d’effets secondaires que certains médicaments. Cela permet une approche plus holistique de la santé, favorisant le bien-être global tout en particulier la dépendance aux traitements médicamenteux traditionnels.
La polymédication chez les seniors est un sujet complexe. Si elle est parfois nécessaire pour gérer plusieurs pathologies chroniques, elle n’est pas sans risques et doit être suivie de près. La clé réside dans une approche personnalisée, un suivi médical régulier et une implication active du patient et de son entourage.
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